La recherche d’une plus grande efficacité et d’une efficience accrue font partie des objectifs partagés par toutes les entreprises, mais aussi par tous les salariés. Pourtant, les obstacles sont nombreux en la matière. Aussi, lorsque l’on s’attarde plus longuement sur les facteurs justifiant cette baisse (relative) de productivité, on constate qu’une explication se fait plus récurrente que les autres : la routine. Quelle forme prend-elle et comment peut-on lutter contre cette dernière ? Est-il possible de se motiver lorsque l’on vit cette routine au quotidien ?
La routine, un appel à l’immobilisme
Comparer la routine dans la vie professionnelle à une simple répétition des tâches reste une erreur fréquente. En effet, si la réitération de certaines actions s’impose comme nécessaire, elle n’implique pas d’accomplir ces dernières sans réfléchir.
La routine, bien que difficilement définissable, se traduit par une lassitude à effectuer son travail au quotidien. On exécute alors les missions en respectant scrupuleusement les habitudes et les règles édictées, mais en supprimant tout questionnement sur les manières d’améliorer la productivité, les techniques pour rendre ces tâches plus bénéfiques…
Si la routine s’installe peu à peu, elle produit toujours les mêmes effets, à commencer par un immobilisme (on exécute sans chercher à faire évoluer les choses) et une perte de motivation.
La motivation, un pari sur l’avenir
De son côté, la motivation se projette dans l’avenir. Un ou même plusieurs projets motivent les équipes et chacun tente, à sa manière et à son niveau, de faire évoluer l’entreprise vers l’objectif défini. La motivation reste une force pour l’employé (plaisir à travailler, ambition d’aller de l’avant…), mais aussi pour l’entreprise (l’émulation va de pair avec cette motivation).
Face à la routine qui s’installe, la baisse de motivation est une conséquence inéluctable, à moins que…
Se motiver face à la routine, une difficulté qui n’est pas insurmontable
Si la répétition des tâches et l’uniformisation des conditions de travail peuvent expliquer l’apparition de cette monotonie, elle peut être combattue à plusieurs niveaux. Le danger de la routine réside dans les conséquences qu’elle véhicule : le changement est une source de peur et de danger (la modification des habitudes briserait cette répétition). À l’inverse, la motivation vise à améliorer l’existant (la routine) pour atteindre des buts précis et mesurables.
Antinomiques en apparence, ces deux notions peuvent néanmoins être conciliées au quotidien.
Les objectifs, les piliers de la motivation
C’est en se fixant des objectifs que la motivation va pouvoir réapparaître au sein d’une équipe ou d’un service. Il ne s’agit pas alors de révolutionner les habitudes de travail, mais de se fixer des éléments de progrès.
Cela pourra passer par une réflexion sur l’organisation des tâches manuelles pour les rendre plus rapides et efficaces, ou alors sur la création d’un outil de suivi pour comprendre les ratios économiques de telle ou telle activité. Pas à pas, les salariés s’identifient à cette nouvelle mission.
La routine du travail quotidien se double d’une recherche de solutions, et chaque geste, chaque action prend alors un nouveau sens. On ne fait plus seulement répéter ce que l’on a appris, mais on travaille en améliorant (ou en cherchant à améliorer) ce que l’on fait.
Le suivi, le meilleur allié de la motivation
Si nous ne réagissons pas tous de la même manière face à de tels challenges, l’émulation naturelle au sein d’une entreprise permettra de diffuser cette nouvelle motivation à tous les membres de l’équipe.
Il restera alors à l’entreprise de soutenir et de renforcer cette attitude et cette direction prise, en organisant le plus régulièrement possible des réunions de suivi des progrès rencontrés dans la démarche.
Il existe d’autres solutions pour lutter contre les effets parfois pervers de la routine, mais la définition d’objectifs, aussi mineurs soient-ils, reste une des pratiques les plus efficaces quand il s’agit de retrouver motivation et enthousiasme au travail.