Certains l’attendent depuis des années, d’autres la prédisent depuis des mois, mais tous guettent la reprise de l’emploi en France et partout en Europe. Fragilisée par une crise de plusieurs années, l’économie française s’est adaptée et préparée au retour de la croissance. Ce renforcement bénéfique s’appuie désormais sur des signes qui ne trompent pas et qui annoncent bien une reprise des embauches et une embellie du marché du travail, le plus difficile étant de prédire exactement quand aura lieu cette inversion.
L’émergence des facteurs de croissance en Europe, un signe positif
Seule l’embellie, et donc la reprise économique, seront capables de briser ce cercle vicieux de la hausse constante et quasi ininterrompue du chômage depuis plusieurs années maintenant. Les économistes, mais aussi les dirigeants d’entreprises et les DRH scrutent donc tous les signes annonciateurs de ce retour de la croissance.
Or, depuis le premier trimestre 2015, les signaux positifs ne cessent de s’allumer. Tout d’abord, les prévisions de croissance de l’Union européenne misent sur un taux de 1,8 % pour 2015 et supérieur à 2 % dès 2016. Lorsque l’on sait qu’avec une croissance de 1,5 %, l’économie devient créatrice d’emplois, on peut donc espérer des jours meilleurs dans les mois à venir.
D’un autre côté, la dépréciation de l’euro face au dollar (en avril 2008, 1 euro = 1,57 $ contre 1,07 $ en avril 2015) rend les entreprises européennes, et donc françaises, bien plus compétitives que par le passé.
Enfin, la chute vertigineuse du prix des matières premières, à commencer par le pétrole, renforce ce contexte favorable à la reprise économique.
La France mieux armée pour mieux rebondir
Même si les prévisions pour la France restent en deçà de celles de l’Union européenne, notre pays s’est préparé à profiter de ce contexte favorable. Depuis le début de la crise, de nombreux efforts ont ainsi été déployés pour alléger les charges des entreprises. Mais les mesures favorisant la flexibilité du marché du travail contribuent aussi à encourager le recours à l’emploi pour anticiper la croissance qui s’annonce.
Enfin, les premiers effets positifs de la réorganisation de la formation professionnelle se font déjà sentir, permettant aux entreprises de disposer d’un personnel mieux formé et donc plus compétitif.
Au vu des taux de croissance actuels, mais aussi des prévisions les plus récentes, et en s’appuyant sur les facteurs extérieurs favorables à la reprise d’une part et aux réformes structurelles menées pour soutenir l’économie privée d’autre part, l’inversion de la courbe du chômage devrait enfin devenir réalité au cours du second semestre 2015. Même si aucun économiste n’est en mesure d’être plus précis dans la définition de ce calendrier, les grandes lignes semblent néanmoins inéluctables, sauf catastrophe de dernière minute…