La création d’une filiale dans un pays étranger, la réalisation d’une opération de fusion-acquisition, l’ouverture d’un point de vente à l’international… Les occasions ne manquent pas pour une société de s’implanter dans un pays étranger. Si ce développement reste un investissement pour l’entreprise, il représente aussi un enjeu de taille pour ses salariés, puisqu’ils vont devoir se lancer dans l’aventure de l’expatriation.
Une destination choisie pour un projet défini
Si toutes les petites, moyennes et grandes entreprises peuvent être confrontées à la création d’une succursale dans un pays étranger, il en est de même des secteurs d’activité. De l’industrie à l’ingénierie, aucune branche n’échappe à cette nécessité de s’adapter à la mondialisation galopante. Asie, Amérique, Afrique… toutes les régions du monde apparaissent alors comme d’éventuelles terres d’accueil pour ces nouvelles créations.
Un départ à anticiper et à préparer pour l’entreprise
Cette mobilité internationale se prépare tant au niveau du ou des futur(s) expatrié(s) qu’au niveau de l’entreprise elle-même. Cette dernière sera notamment en charge de faire rédiger le contrat de travail avec une clause de mobilité à l’international. Or il n’existe pas de droit du travail international.
Ce contrat devra alors prendre en compte les spécificités du pays d’accueil tout en respectant certaines contraintes spécifiques au droit français. Le directeur des ressources humaines prendra soin également d’aborder tous les aspects de cette relation contractuelle, notamment en définissant les règles relatives au retour en France, une fois la mission réalisée.
Une décision réfléchie pour le futur expatrié
De son côté, le collaborateur expatrié ne pourra pas se contenter de considérer cette nouvelle affectation comme une simple promotion professionnelle. Ce choix implique une bonne connaissance des formalités à accomplir, comme l’obtention d’un visa adapté, la gestion des caisses de retraite ou d’assurance maladie, l’aménagement de sa vie familiale et personnelle dans le pays d’accueil (scolarité des enfants…), la gestion du patrimoine en France pendant son absence…
Expatrié et entreprise poursuivent donc le même objectif en mettant tout en œuvre pour que cette mobilité soit couronnée de succès.
La mobilité à l’international, le danger de l’incompréhension
Si la barrière de la langue n’apparaît pas comme une difficulté insurmontable, il en va tout autrement de la barrière culturelle. En effet, quels que soient le secteur d’activité, le projet de l’entreprise et le profil du candidat à l’expatriation, il demeure impératif de se plonger dans la culture du pays d’accueil. Non seulement le cadre légal est totalement modifié par rapport à ce qui se passe en France, mais la façon d’aborder le travail en lui-même diffère d’un pays à l’autre.
Les formations interculturelles peuvent s’imposer comme la solution la plus adéquate pour intégrer l’ensemble de ces données.
L’accompagnement de l’expatriation, une obligation pour la réussite du projet
Si l’implantation d’une nouvelle succursale dans un pays étranger reste un défi pour l’entreprise, elle n’en représente pas moins un enjeu de taille pour les futurs travailleurs français à l’étranger.
En outre, il faudra, sous une forme ou une autre, accompagner les collaborateurs de l’entreprise face aux principales menaces pesant sur les expatriés de manière générale :
- La gestion de l’isolement.
- La gestion de l’éloignement.
- La gestion d’un environnement inconnu.
Dans tous les cas, l’expatriation demeure un projet ambitieux pour lequel les autorités françaises ont décidé de créer un portail à destination des salariés comme des entreprises. Le site de la diplomatie française recense les principales informations à connaître, mais donne également les pistes à suivre pour avancer concrètement dans la réalisation de ce projet.