Longtemps ignorées par les employeurs et les autorités médicales, les maladies psychiques commencent à être reconnues comme pouvant être des maladies professionnelles. Certes, le burn-out et les autres pathologies psychiques ne sont pas inscrits au tableau de ces maladies professionnelles, mais l’étape franchie en août dernier reste essentielle…
Vers une reconnaissance des maladies psychologiques
Le burn-out reste emblématique des maladies psychiques, que l’on relie généralement au stress et à l’activité professionnelle. Mais le syndrome d’épuisement professionnel n’est pas le seul trouble psychologique qui pourrait être causé directement par le travail. La loi sur le dialogue social et l’emploi du 17 août 2015 confirme que ces pathologies peuvent désormais être reconnues comme des maladies professionnelles.
Une première étape essentielle pour accompagner et aider les salariés
Le burn-out n’est cependant pas inscrit sur le tableau des maladies professionnelles, comme cela avait été initialement prévu. En la matière, les avancées sont progressives et la loi d’août 2015 marque une étape importante. C’est en effet la première fois que la notion de maladie psychique est associée à celle de maladie professionnelle, concrétisant en soi une évolution des mentalités.
Faire reconnaître le burn-out comme une conséquence de son activité professionnelle
La loi permet donc désormais à tous les salariés de recourir au système complémentaire de reconnaissance des maladies professionnelles.
De prochains décrets préciseront les modalités d’application de cette mesure. Il faudra alors réussir à prouver que :
- Le burn-out résulte bien de l’activité professionnelle de la victime.
- Cette maladie psychologique a pour conséquence le décès ou l’incapacité permanente avec un taux minimal de 25 %.
Cette nouvelle disposition légale illustre bien la volonté affichée du gouvernement et le grand pas accompli en la matière. Enfin, celui-ci s’est engagé à remettre un rapport sur l’intégration de ces affectations psychiques dans le tableau des maladies professionnelles, et ce avant le 1er juin 2016.